Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Reçue à Montoison, le 20 octobre 1572.
2Monseigneur, j’ay receu votre lettre de Lyon du XIIe
3de ce moys, et incontinant ay envoyé à ma dame
4celle que luy avez escripte, à laquelle elle vous
5faict responce que je vous envoye avec la
6presente. Pleust à Dieu que ceulx de Tholose se
7feussent conduictz aussi advisement comme le lieu
8quilz tiennent le merite. Quoy que vous aye
9escript Villefranche, je ne me puys
10persuader que l’oncle de mon beaufilz soit
11si fol de se remuer ; et fauldroit bien qu’il jouast
12à la desesperade. Je vous promectz que j’ay esté
13en bransle de desrober ung voyage, pour
14essayer si par parolle je feroys avec luy ce
15que ma letre n’a faict, car je seroys bien
16desplaisant de son mal s’ile ne m’a creu :
17pereat perire volans. Hier messieurs des comptes
18s’adembtèrent avec la court pour les lettres et
19declaration du roy concernant les officiers de l’opinion
20nouvelle. Ceulx qui en sont comme Venon, Pecat
21et autres, ont esté mandez et demain matin on leur
22dira la volonté du roy. Je suys en esperence
23de ne tarder plus guières d’avoir ma fille
24la presidente et pence qu’elle vous rencontrera
25par les chemyns. Monsieur l’arcevesque d’Embrun
26arryve ce matin en ceste ville après avoir
27faict les derniers honneur à feu monsieur le prevost
28d’Embrun son oncle.
29Monseigneur, je me recommande très humblement à votre bonne
30grace et prie le Createur vous donner santé,
31prosperité et longue vye. De Grenoble, ce XVIe
32doctobre 1572,
33Votre très humble et très hobeyssant
34serviteur
35Prunier
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